L'institution de l'Eucharistie : geste combien plus prophétique encore et davantage annonciateur de la passion!
La nuit qu'il fut livré, le Seigneur prit du pain; En signe de sa mort, le rompit de sa main ...
Il offre réellement, sur la table de la Cène, mais sans effusion de sang, son corps crucifié.
Après avoir observé fidèlement les prescriptions de la loi juive et avoir mangé l'agneau pascal, le Christ instaure le sacrifice de la nouvelle Alliance. Au moyen de signes et par la vertu de sa parole, il anticipe l'offrande qu'il consommera demain sur la croix. Sous les apparences du pain et du vin, consacrés séparément, il rend présent son sacrifice rédempteur : « Ceci est mon corps... Ceci est mon sang, le sang de l'Alliance, qui va être répandu pour une multitude en rémission des péchés ». Les figures disparaissent comme des ombres et font place à la réalité : le véritable Agneau pascal est immolé. Le Sauveur se crée un autre mode de présence : présence invisible, impalpable, inaccessible à nos sens, mais beaucoup plus unifiante et durable : « Faites ceci en mémoire de moi ». [...]
Le Messie, venu sur notre planète il y a 2000 ans, reste avec nous tous les jours, et cela « jusqu'à la consommation des siècles ». Plus proche que jamais, il s'insère dans tous les événements de notre vie... Réalité sublime dont nous ne pouvons prendre conscience, qui n'est perceptible qu'à notre regard de croyant et sensible qu'aux antennes de notre foi.
Mère Julienne du Rosaire
19 avril 1973
Mère Julienne du Rosaire partageait à chaque Jeudi Saint sa méditation. Voici un petit extrait (en format vidéo) de celui de 1973, pour alimenter votre méditation cette année. Bonne méditation! (Tirée du recueil «Il les aima jusqu’à la fin», Les Éditions Paulines, p.139-141.)