Neuvaine à saint Dominique

Le Christ des outrages


3e jour avec sœur Francine Bigaouette

 

 

Je suis sœur Francine Bigaouette. C’est avec joie que je participe, en communion avec vous tous, à cette neuvaine. Native de Québec, j’ai fait profession religieuse chez les Dominicaines Missionnaires Adoratrices le 24 novembre 1985, en la fête du Christ Roi. Parmi mes engagements actuels, je mentionne celui de vice-postulatrice de la Cause de béatification et de canonisation de notre fondatrice, la Servante de Dieu Mère Julienne du Rosaire.

En ce 3e jour de la neuvaine, je vous propose comme œuvre inspiratrice la fresque Le Christ des outrages peinte par le bienheureux Fra Angelico (1395-1455), dominicain italien. Au centre de cette fresque, se tient le Christ couronné d’épines, les yeux bandés, entouré de signes évoquant les moqueries et les outrages subis en sa Passion. Dans la partie inférieure, à gauche, on voit la Vierge Marie, douloureusement atteinte en son cœur par la dérision dont son Fils est victime. À droite, se trouve saint Dominique, entrant en contact, par la méditation des Saintes Écritures, avec l’Événement de notre salut. « Pensons à notre Sauveur », disait-il aux frères qui l’accompagnaient dans ses périples comme prédicateur de l’Évangile. Son union intime au Christ Sauveur, il la puisait dans la Parole de Dieu, à l’exemple de la Mère de Jésus qui gardait avec soin « toutes ces choses » en son cœur (cf. Luc 2, 19.51b). Lorsqu’il célébrait la Messe, des larmes coulaient abondamment sur son visage, car il avait une conscience très vive du Don d’amour insurpassable qui nous est fait dans ce Sacrement : le corps du Christ livré pour nous; son sang répandu pour la multitude… Sa communion au Christ donnant sa vie pour tous atteignait là un sommet et avivait en lui le désir de se consacrer totalement, comme son Maître, au salut de ses frères et sœurs en quête de vérité et d’amour.

 

Saint Dominique, toi le familier de Jésus, demande au Seigneur de m’accorder la grâce d’accueillir avec une foi profonde son Amour insondable pour chacun de nous, un Amour qui l’a conduit jusqu’à la croix. Que je sache, comme toi, me laisser transformer par cet Amour en allant m’abreuver à la Source vive de la Parole du Christ et de son Eucharistie.